Les anesthésistes s’opposent à une réforme, actée en juillet, qui accélère les carrières de nouveaux médecins mais pas de ceux déjà en poste

Pour protester contre une récente réforme « désavantageuse » qui accélère les carrières de nouveaux médecins mais pas de ceux déjà en poste, un syndicat d’anesthésistes-réanimateurs a annoncé, ce mardi, le dépôt d’un préavis de grève « dure » et « illimitée » à partir du 11 janvier.
« La fidélité pour l’hôpital public est méprisée », affirme dans un communiqué le Syndicat national des praticiens hospitaliers anesthésistes-réanimateurs (Snphare), remonté contre le « reclassement » des médecins sur une nouvelle « grille d’ancienneté » à la suite du « Ségur de la santé ».
Une mesure qui pourrait « vider l’hôpital de ses médecins »
Actée en juillet, la suppression des trois premiers échelons de carrière est favorable aux nouveaux embauchés, mais ceux qui ont été recrutés avant 2020 « se voient désavantagés de 4 années d’ancienneté par rapport à leurs collègues nommés cette année », dénonce le Snphare. Une analyse partagée avec les urgentistes de l’Amuf, ainsi que les praticiens du SNMH-FO et de l’Ufmict-CGT, qui affirmaient ensemble la semaine dernière que cette mesure allait « vider l’hôpital de ses médecins ».
Déplorant l’« échec de toutes les tentatives de négociations », les anesthésistes du Snphare menacent « d’une grève dure, illimitée, des soins non urgents et des soins urgents » à partir du 11 janvier et demandent « de toute urgence » que le ministère de la Santé « prenne une décision rapide de reclassement équitable (…) qui permettrait d’éviter un chaos hospitalier ».
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Publié le 15 décembre 2020